Discours 14 juillet 2025

Ici même il y a un an, nous étions réunis pour célébrer notre fête nationale.

Un espoir était né avec l’élection d’une nouvelle assemblée ou le nouveau front populaire était majoritaire ce qui permettait d’imaginer une méthode politique plus participative, plus délibérative et plus parlementaire.

Force est de constater qu’il n’en a rien été.

Le chef de l’exécutif a choisit de temporiser en attendant quasiment 3 mois pour nommer Michel Barnier Premier Ministre minoritaire, un délai inédit depuis la seconde guerre.

Puis ce gouvernement tombe piteusement après 3 mois, étant le second des plus éphémères gouvernements de la v ieme république.

Quelle indignité !

Depuis François Bayrou, empêtré dans l’affaire Betharram a essayer de louvoyer en eaux troubles comme celle de la Seine. Ce que l’on retiendra c’est surtout son immobilisme et son manque de vision à long terme pour notre pays.

Quelle indignité !

On retiendra aussi la condamnation d’un ancien président de la République a de la prison ferme, pour fait de corruption, ce qui a entraîné sa déchéance de la Légion d’honneur et de l’ordre national du mérite.

Quelle indignité !

On aura vu enfin un ministre d’État affirmer que, je cite : « l’état de droit n’est pas un totem et doit être subordonné à la souveraineté populaire. », ce qui est une remise en cause des règles démocratiques et des droits fondamentaux.

En effet, la séparation des pouvoirs est l’un des piliers du régime démocratique. Le peuple peut faire ce qu’il veut tant qu’il respecte les libertés publiques. On ne peut pas choisir entre démocratie et Etat de droit !

C’est ce même ministre qui a laissé défilé le 9 mai dernier une horde d’individus masqués scandant « Paris est nazi » et dont nous aimerions entendre la condamnation, de même que pour l’agression fasciste survenue au Prolé lors de la dernière féria .

Quelle indignité !

En attendant nous avons appris récemment que la pauvreté et les inégalités sont a leur point culminant en France depuis 30 ans.

Presque 10 millions de nos concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté, les 20 % les plus riches ayant des revenus 4,5 fois supérieurs à ceux des 20 % les plus pauvres. C’est un écart historique.

Quelle indignité !

Dans le même temps, la prévision de déficit public pour 2025 est de 6 % ou plus et la dette publique atteint 3100 milliards d’euros cad 111 % du pib, les faillites d’entreprises battent des records.

La politique économique de l’offre menée depuis 2017 est un échec cuisant .

A ce propos le Sénat vient de publier un rapport sur les aides de l’Etat aux entreprises : il pointe le flou artistique qui entoure l’utilisation des fonds alloués qui n’ont empêché ni les défaillances, ni les délocalisations.

Enfin, que dire des services publics : justice, santé, école, qui pâtissent d’une politique du chiffre et d’une logique purement comptable, que dire des collectivités territoriales qui risquent de subir une tutelle encore plus coercitive sous l’autorité des préfets.

Rappelons qu’en 6 mois 12 agents de la direction des finances publiques se sont donnés la mort et 8 ont attenté à leur jour.

En conclusion, en ce jour de 14 juillet, j’en terminerai avec ce constat :

- incurie d’un gouvernement hors sol et déconnecté du quotidien des français,

- presse de cour dont le discours se limite à une répétition des éléments de langage gouvernementaux

- impuissance économique et incapacité politique d’une V ieme République à bout de souffle,

Cela ne vous rappelle rien ?

J’en appelle à vos cours d’histoire évoquant la crise de l’Ancien Régime…

N’oublions jamais notre devise : Liberté, Egalité, Fraternité.

Vive le peuple souverain, et vive la République