Sauvage et l'Arboretum

Le château de Sauvages

Le château de Sauvages XVIIIe siècle.
Le château de Sauvages était une très belle demeure qui appartenait au Marquis de Tussan. Par mariage, le château et les terres passèrent à la famille Boissier. L’Abbé Boissier de Sauvages,
philosophe, géologue, minéralogiste, et botaniste, vécu cinq ans au château et créa un arboretum. Celui-ci est encore présent ; on y trouve des essences variées et des arbres centenaires comme les grands cèdres ou les chênes lièges. En 1912, le domaine est vendu aux mines de Rochebelle. Il fut dynamité 50 ans plus tard. Le bâtiment qui subsiste aujourd’hui n’est autre que les dépendances et la ferme..

 Circuit de St Jean à Montcalm 15 km de petite randonnée à partir de l’Ermitage.
 CHÂTEAU DE SAUVAGE : 4 ha

Cette zone fait partie de la forêt domaniale du Rouvergue. Autrefois propriété des houillères d’Alès, elle est gérée par l’Office National des Forêts en 1972.
On note un point d’eau et des chemins forestiers au cœur du parc boisé.
A proximité du Château de Sauvage, à l’ouest d’Alès, ce site est constitué d’un arboretum installé sur un petit vallon gréseux.
De nombreuses essences de feuillus et de résineux, souvent bien développés, et peu communs dans la région y bénéficient d’un véritable micro-climat favorable à leur croissance.
La limite retenue coïncide totalement avec le contour de l’arboretum. Elle évite les bâtiments du château.
Richesse patrimoniale :
Cet arboretum comporte des essences naturelles et introduites peu ordinaires dans la région : Chêne liège – Eucalyptus – Sapin de nordmann , essence de montagne peu courante à ces altitudes – Genevrier de  Virginie (Juniperus virginiana ) …
Outre la présence d’espèces végétales intéressantes, ce bois est d’un grand intérêt écologique et paysager. Il abrite un ensemble forestier de belle allure et d’une grande diversité botanique : plus de 15 essences de feuillus et 10 essences de résineux.
La présence d’un substrat gréseux, enclavé au sein des terrains calcaires environnants, permet la croissance et le développement d’une flore originale : chênes-liège (Quercus suber) dont le diamètre avoisine 70 cm (accompagné de régénérations) Cèdre du Liban (Cedrus libani) , mesuré à 1,30m du sol , pouvant atteindre 5 m de diamètre et Buis (Buxus sempervirens) de plus de 20 cm de diamètre.
Ce territoire abrite une espèce peu commune et partiellement protégée en France : (Image : Paeonia peregrina) Paeonia peregrina. Cette espèce est, de plus, inscrite sur le livre rouge de la flore menacée de France. Outre la présence d’une plante rare et partiellement protégée dans les sous-bois, cette zone offre un intérêt écologique. Ce massif forestier dense et peu artificialisé est favorable à la nidification de nombreuses espèces d’oiseaux des garrigues boisées méditerranéennes.
Ce milieu abrite une avifaune nicheuse rare, protégée en France et dans la Communauté Européenne et inscrite sur le livre rouge des espèces menacées de France : le Héron bihoreau – l’Aigrette garzette. Outre la présence d’oiseaux rares et protégés, cette zone offre un intérêt écologique et paysager. Ce bois est un élément paysager remarquable de la « ceinture verte » d’Alès. Il constitue un exemple rare de cohabitation réussie entre l’homme et les espèces protégées.


Bibliographie – Source SAUVAIRE C. – Office National des Forêts, groupe technique d’Alès – Communication orale. Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Environnement Maîtrise d’ouvrage déléguée nationale : Secrétariat de la Faune et de la Flore du Muséum National d’Histoire Naturelle Maîtrise d’ouvrage déléguée régionale : Direction Régionale de l’Environnement Languedoc-Roussillon (DIREN) Maîtrise d’oeuvre : Institut des Aménagements Régionaux et de l’Environnement (IARE montpellier)